Écrit en empruntant le point de vue d’une fillette de neuf ans, “Le Monde est rond” révèle les relations indissociables du langage “steinien” avec le langage enfantin. L’esthétique est celle d’un langage cubiste qui joue avec les fragments de cube des mots bredouillés, des images qui témoignent d’une imagination débordante: la relation du cubisme au jeu de cubes. Car tout ici tient dans les déplacements et les variations d’éléments simples: un lion, une montagne, une chaise bleue, une prairie verte.
A la recherche de sa propre identité, sur une musique d’enfance, Rose découvre un monde ou le magique et l’infernal se poursuivent dans un même cercle. Une Rose est une rose est une rose est une rose…
Le labyrinthe d’images créé par le langage “steinien” enrichit la poétique du mime corporel. Le drame interne éclairci par le mouvement, et les images de Gertrude Stein créent un dialogue entre le réel et l’imaginaire, entre les mondes intérieurs et extérieurs, par variations d’éléments simples. L’être ici, sculpteur et sculpture à la fois, élabore sa propre poétique.