Le Rêve d’escargot

Merci, Won, de nous entraîner, après Gaston Bachelard, dans 'La poétique de la rêverie !'

Bruno Devismes

Que serait le monde si nous pouvions le voir comme un escargot ? Ses curieuses antennes, qui sont aussi ses yeux, s’étendent vers le monde avant de se rétracter soudainement en voyant comme il est cruel et laid. Ce petit être fragile peut facilement être écrasé et mangé. Bien sûr, il vit en total contradiction avec les intérêts économiques et business qui dominent notre société où tout doit aller plus vite, plus loin, tant que moins cher. Il n’est en compétition avec personne et cherche juste à survivre. Son chemin balance entre une feuille plus verte et une ombre plus fraîche. Nous pouvons nous moquer de lui et le traiter de paresseux ou de stupide, mais je vous invite à le regarder de plus près. Il n’est jamais statique, il cherche et cherche encore, toujours dans la sensibilité.

Ma vie ressemble à celle de cet escargot. J’ai 42 ans et c’est mon premier solo. Vue de l’extérieur, je suis très lent. Pour ma propre défense, j’étais très occupé. Mais, à quoi faire ? Ma mère voudrait savoir. C’est l’opportunité de vous montrer et de partager un petit bout de voyage, celui d’un escargot.

Spectacle conçu et réalisé par Won KIM

crédit musique :
Freddie Knop “Nathan”
Shigeru Umebayashi  “Yumeji’s Theme”

crédit affiche : Federico Sancho